Qu’est-ce qu’un mur de soutènement ?

Généralement posé sur les voies publiques afin de protéger les routes, le mur de soutènement est un mur qui stabilise un terrain. Efficace pour lutter contre les glissements et les éboulements de terrains, il se retrouve également chez les particuliers.

Le mur de soutènement : qu’est-ce que c’est ?

Comme le nom l’indique, le mur de soutenement est un mur affecté pour soutenir des compartiments lourds de la structure. Généralement implanté à la fin d’une descente de façon à maintenir le sable et la terre, il s’agit d’une infrastructure qui offre une multitude d’avantages. En effet, lorsqu’il est bien posé il :

  • protège la route d’un glissement ou d’un éboulement de terrain,
  • sert de mur antibruit,
  • et est une excellente clôture pour un terrain.

Servant à maintenir en place le terrain en le stabilisant, le mur de soutènement est une œuvre de sécurité implantée à une hauteur maximale de 2 m. En ce sens, il doit être construit de sorte à résister non seulement aux éventuels mouvements du sol, mais aussi aux pressions élevées du terrain. Il doit également résistant à l’eau, ce qui implique qu’il ne doit présenter aucune sensibilité à l’humidité et encore moins s’effriter. Bien qu’il soit plus fréquent sur les axes routiers, il permet d’avoir un espace en plus lorsqu’il est construit dans un jardin.

Souvent destiné aux plantations d’arbres et de fleurs, le mur de soutènement ne doit normalement pas dépasser 4 m de haut. De même, il n’est pas recommandé d’avoir recours à ce type de construction sur une pente de plus 10 degrés. Il est aussi recommandé de le drainer pour éviter que l’eau ne stagne, ne s’infiltre et crée des fissures qui peuvent engendrer l’effondrement du mur. Pour finir, le mur de soutènement ne doit pas être construit sur des sols en vase, argile, tourbe…

Les différents types de murs de soutènement

On retrouve dans le milieu du BTP exactement quatre types de murs de soutènement.

Mur de soutènement poids

Le mur de soutènement poids grâce à sa masse se contente de résister. Conçu avec des pierres épaisses, il est techniquement moins exigeant même s’il demande plus de matériaux que le mur autostable. C’est surtout ce dernier point qui le rend plus coûteux que l’autre. Très efficace, c’est le type de mur de soutènement utilisé en bordure de routes. Il fait office de protection pour la chaussée contre les affaissements et optimise le drainage.

Mur de soutènement autostable

Fabriqué en parpaing ou en béton armé, le mur de soutènement autostable se présente comme le type de mur de soutènement le plus discret et le plus léger. Avec sa forme en « T », la partie la plus longue du mur autostable est enfouie dans la terre. À l’opposé du mur poids, c’est la partie enfouie qui porte la terre et rend par la même occasion la structure plus ferme. De manière simple, il utilise le poids de la terre qu’il porte pour garantir sa stabilité.

Bien qu’il soit moins coûteux que le premier, le mur autostable est très difficile à poser. Il faut noter que les risques d’effondrement sont très élevés avec ce type de mur de soutènement surtout s’il est mal conçu. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de faire appel aux professionnels pour la réalisation de cet ouvrage sécuritaire.

Mur de soutènement en gabions

À l’opposé des deux précédents, le mur de soutènement en gabions est fait à base de casiers en fils de fer nattés. Ces derniers sont ornés de grosses pierres résistant aux ruissellements d’eau, de la terre et non sensible au gel.

Mur de soutènement antibruit

Il est conçu avec une association de briques creuses et de laine minérale. Très efficace, il permet de garder la maison éloignée des bruits environnants.

Comment se construire le mur de soutènement ?

Considéré comme étant l’un des ouvrages les plus complexes en maçonnerie, le mur de soutènement exige une attention particulière puisqu’il doit contenir des charges extrêmes. En effet, pour qu’il soit réellement solide et efficace, il est primordial que sa construction soit effectuée minutieusement et en plusieurs étapes.

Préparation du site

La première étape pour construire un mur de soutènement est de chercher à savoir s’il y a des câbles ou des tuyaux dans le sous-sol du site prévu pour l’ouvrage. Pour avoir ces renseignements, il suffit de se rapprocher du service technique de la mairie. Une fois cette formalité remplie, il faut procéder à la délimitation précise de l’endroit où le mur sera posé. Généralement, cela se fait avec une corde et des piquets. Ensuite, il faut creuser une tranchée sur toute la partie ciblée. Celle-ci doit être plus grande que les parpaings qui seront utilisés.

Il est recommandé de tasser le sol avec un compacteur de sol du fond de la tranchée sans oublier de prévoir une profondeur de 2,5 cm sur 20 cm. Une couche de 10 à 15 cm de gros graviers doit être mise dans la tranchée. À l’aide d’un râteau, répartissez équitablement le gravier.

Pose de la fondation et construction proprement dite

Après la préparation du site, il faut passer à la fondation. La fonction doit être effectuée avec précaution puisque la qualité du mur en dépend. Une fois la fondation terminée, il est désormais possible d’entamer la construction du mur lui-même en faisant monter progressivement la rangée de parpaings.

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