En tant que futur propriétaire, l’achat d’un logement suscite beaucoup d’interrogations. Que choisir entre une maison et un appartement ? Quelle zone préférer entre campagne et centre-ville ? Tout ceci relève de préférences personnelles, mais c’est aussi une question de budget. Au-delà du prix d’achat, il existe également d’autres dépenses moins évidentes que vous devez prendre en compte.
Les coûts liés aux assurances de ces deux biens immobiliers
Qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement, l’assurance habitation est un contrat qui couvre un logement contre de nombreux risques (incendie, inondation, vol…). Il est en général facultatif pour les propriétaires, mais fortement conseillé pour protéger leur investissement en cas de sinistre.
En moyenne, le prix de l’assurance habitation varie entre 200 € et 400 € par an pour un appartement. Il est d’environ 350 € pour une maison. Mais il ne s’agit que d’estimations. Les prix réels varient souvent selon les garanties souhaitées et plusieurs autres paramètres. On peut noter la nature du bien immobilier, sa superficie, sa position géographique, son profil, la valeur des objets à l’intérieur, la compagnie d’assurance choisie…
Quand on prend en compte le facteur emplacement par exemple, l’assurance d’un logement peut vous revenir à 245 € en Bretagne et à 285 € en Île-de-France. Parfois, pour un même bien immobilier, la différence peut aller de quelques euros jusqu’au double du prix. C’est pour cela que pour assurer sa maison ou son appartement, il est judicieux de comparer les offres de diverses compagnies afin de trouver le contrat le plus intéressant.
Les coûts d’entretien pour chaque type de propriété
Une habitation doit être bien entretenue afin de garantir un meilleur confort aux occupants et conserver sa valeur sur le marché. Mais concrètement, combien peut-on prévoir pour l’entretien d’un logement ?
Les coûts d’entretien d’une maison
Quand on a une maison, il est nécessaire de faire périodiquement un nettoyage des équipements. Selon l’utilisation de l’habitation, cela peut être fait au moins 1 à 2 fois par an pour redonner de l’éclat et conserver la valeur marchande du bien.
Il s’agira notamment de nettoyer les murs, les vitres (de l’intérieur comme de l’extérieur) ou encore restaurer la façade. Si la maison a un conduit de cheminée, il faut également le désencrasser, de même pour les conduits de ventilation et les échangeurs d’air. Tout comme l’intérieur, l’extérieur de la maison est aussi à entretenir, surtout le jardin (s’il y en a). Tout ceci représente un coût non négligeable. Selon des enquêtes de l’INSEE (2008), il faut prévoir en moyenne 2 844 € par an pour couvrir les besoins d’entretien d’une maison.
Les coûts d’entretien d’un appartement
Toujours selon des chiffres de l’INSEE, entretenir un appartement revient en moyenne à 2 100 € par an. Le coût est donc moins important comparativement à une propriété individuelle. Quand on fait l’acquisition d’un appartement, il s’agit en général d’une copropriété. Les frais et les charges d’entretien des parties communes (murs, toits…) sont donc partagés entre les occupants de l’immeuble. D’un autre côté, il n’est pas nécessaire de recruter un jardinier ou d’investir dans l’achat d’équipements de jardinage. Si vous avez un petit arbre sur votre balcon, il a juste besoin d’être arrosé chaque jour.
Les considérations en termes d’impôts fonciers
Après l’achat d’une maison ou d’un appartement, la taxe foncière fait partie des impôts locaux dont vous devez vous acquitter chaque année. Elle doit être versée aux services des impôts chaque 1er janvier et s’applique à tous les propriétaires de bien immobilier. Toutefois, il existe des cas particuliers où des exonérations partielles ou totales peuvent être appliquées.
En effet, les personnes âgées n’ont pas à payer de taxe foncière sous réserve de certaines conditions. Pour les autres profils de propriétaires, cette taxe est calculée à partir d’un pourcentage d’imposition et de la valeur locative cadastrale du bien. Il s’agit du montant du loyer annuel qui peut être perçu si le logement était mis en location. Le taux d’imposition mentionné est voté par les collectivités territoriales et peut donc varier d’une ville à une autre, dont voici quelques exemples :
- 29,26 % à Reims,
- 23,55 % à Saint-Étienne,
- 8,37 % à Paris,
- 24,02 % à Marseille,
- 36,73 % à Grenoble.
La taxe foncière correspond à la multiplication du Revenu cadastral (valeur locative cadastrale abattue) et du taux d’imposition.
Selon cet exemple de calcul de taxe foncière, monsieur X possède un appartement de 100 m² à Reims, une région où le prix moyen est estimé à 11 € par m². La valeur locative cadastrale de son logement par mois revient donc à 100 m² X 11 €, soit 13 200 € par an. Puisqu’il s’agit d’une propriété bâtie, un abattement forfaitaire de 50 % est appliqué sur la valeur locative qui devient alors 6 600 €. À Reims, le taux voté par les collectivités locales est de 29,26 %. En faisant le produit avec le revenu cadastral, la taxe foncière de monsieur X s’élève à : 6 600 € X 29,26 % = 1931 €.
Les investissements potentiels liés à une maison ou à un appartement
Investir pour améliorer l’attrait de votre logement vu de l’extérieur permet d’augmenter sa valeur pour un meilleur retour sur investissement lors d’une revente ou d’un projet de location. Si le revêtement de la maison ou de l’appartement est défraîchi, il est vivement conseillé de le remplacer. Le vinyle est par exemple un bon choix. Il est esthétique, durable et peut générer un taux de rendement jusqu’à 75 %. La peinture reste également un investissement rentable. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, une peinture neuve saura donner de la valeur à votre bien immobilier. Pour un choix pérenne, optez pour des couleurs neutres. Elles sont intemporelles et ne se démodent pas.
La rénovation éconergétique est aussi un investissement à prendre en compte. Les travaux de rénovation énergétique les plus conseillés et les plus rentables sont l’installation de fenêtres performantes et l’isolation thermique. D’abord, plus de 60 % des coûts investis sont remboursés par les dispositifs d’aide de financement mis en place par les pouvoirs publics.
De plus, une maison bien isolée avec des systèmes de climatisation et de chauffage moins énergivores vous permet de faire d’importantes économies sur vos factures. Sans compter que sur le marché, les logements éconergétiques sont les plus demandés. Ce sont autant de coûts qui peuvent s’ajouter au prix d’acquisition d’une maison ou d’un appartement sur le long terme.